jeudi 26 avril 2012

Christophe Kempé : "Accrocher la Mazamet Kup à mon palmarès!"

Paradoxe d'une carrière d'handballeur auréolée de prestigieuses médailles, Christophe Kempé rêvait d'être footballeur. Et il en rêve encore. Sur les terrains indoor de la banlieue toulousaine, l'ex-pivot des Experts travaille sa technique et sa frappe de balle. Pour la "Kup", il annonce déjà la couleur: Prendre du plaisir, rigoler, jouer, et surtout... gagner ! Une vraie parole de champion. Interview...

Comment le passionné de foot que tu es a-t-il finit champion de hand?
J'ai commencé le foot à l'âge de 4 ans. Et jusqu'à 14 ans, j'ai fait essentiellement du foot et du tennis. Le handball, je détestait ça et j'ai finalement découvert ce sport par défaut le jour où mon club de foot a eu des problèmes financiers. Il était hors de question que j'aille jouer pour le club rival dans le même village. Donc j'ai suivi mes pots de classe qui eux jouaient au hand. Et puis, de fil en aiguille, avec mon mètre 89 à 14 ans, je me suis fait rapidement repérer et j'ai vite joué en sélection régionale. Et puis plus tard, Patrice Canayer m'a appelé pour que je rejoigne les espoirs du Paris handball.

L'essentiel de ta carrière s'est écrite à Toulouse. Pourquoi la ville rose?
L'année de mon Bataillon de Joinville, mon entraîneur yougoslave au Paris Handball ne me faisait pas beaucoup jouer donc j'ai pris la décision d'aller voir ailleurs pour avoir plus de temps de jeu. J'ai d'abord signé à Nimes en D2 puis j'ai rejoins Toulouse pour pouvoir jouer en D1. Et malgré un intermède de deux ans en Espagne, je suis resté attaché à Toulouse, au club comme à la ville.

Durant ces longues années de handball, à quoi se résume ton rapport au football?
Il se limite à tous les échauffements de hand durant lesquels on faisait du foot en salle. Pour moi, cela voulait dire que l'entraînement allait bien se passer. Et plus je vieillissait, plus j'avais envie de taper dans le ballon.

Droitier ou gaucher?
Les deux! Plus à l'aise du pied droit mais je peux jouer et frapper des deux pieds.

A la Kup, c'est du foot à 7. Toi le pivot, tu joueras quel poste?
Avant-centre, comme un numéro 9. J'ai aussi la qualité pour déborder et centrer.

Et comment juges-tu ton jeu de tête?
C'est un truc que je travaille moins. Je fais pas mal de foot indoor et il n'y a pas beaucoup de tête. Mais heureusement, je suis grand et en règle générale, je suis plus grand que beaucoup de footeux. Donc je pars avec un avantage. Et pour l'anecdote, le plus beau compliment que j'ai reçu, en dehors de mes titres en hand, c'est le jour où à la fin d'un match d'exhibition en foot indoor, un gars m'a pris pour ex-footballeur professionnel et m'a demandé dans quel club j'avais joué. Cela m'a beaucoup touché. J'aurais vraiment voulu être un footballeur. Si j'avais pu vivre la même aventure humaine au foot que celle vécu au hand, j'aurais signé de suite...

Quel message souhaites-tu faire passer à tes futurs coéquipiers?
Je suis là pour prendre du plaisir!... Et prendre du plaisir, c'est gagner! (Rires). Je me souviens d'un tournoi de foot où j'ai joué avec des gars que je ne connaissais pas. En arrivant dans les vestiaires, je leur ai dit en rigolant: "moi je suis là pour gagner! On va au bout!" Et les mecs m'ont cru sérieux. Et finalement on a joué le tournoi et on l'a gagné. Mais mon but, c'est de prendre du plaisir, rigoler, s'amuser. Mais en étant sérieux dans le jeu. On se donne à fond, on reste dans l'esprit! J'espère que mes coéquipiers seront aussi motivés que moi pour accrocher la Mazamet Kup à leur palmarès!

Aucun commentaire: